Le radon, ou radionucléide (222Rn), est un gaz qui ne peut être détecté par les sens humains, car il est incolore, inodore et sans saveur. Ce gaz radioactif provient naturellement de la désintégration de l’uranium, présent à divers degrés dans tous les sols et les substrats rocheux [1]. Le radon étant un gaz, il se déplace facilement dans le sol et les substrats rocheux, où il peut s’échapper à l’air libre ou s’infiltrer dans les maisons ou les bâtiments. Une fois que le radon est libéré du sol, il se dilue rapidement et ne présente plus de risque significatif pour la santé dans l’air extérieur.
La pression de l’air à l’intérieur d’un bâtiment est généralement inférieure à la pression à l’extérieur et dans le sol, en particulier dans les niveaux inférieurs des fondations, ce qui peut amener le bâtiment à agir comme un vide et à aspirer les gaz souterrains, y compris le radon, par toutes les ouvertures. Les points d’entrée courants du radon sont, notamment, les espaces autour des tuyaux de branchement, les joints de construction, les fissures dans les murs de la fondation et les dalles de plancher. Ainsi, de fortes concentrations de radon peuvent s’accumuler et constituer un risque pour la santé des occupants [1]. De plus, l’approvisionnement en eau peut être une autre source d’infiltration du radon dans les maisons ou les bâtiments. Le radon peut se dissoudre et s’accumuler dans les eaux souterraines, affectant les régions qui dépendent de puits privés ou communautaires.
Des recherches ont montré que l’inhalation de radon augmente le risque de cancer du poumon, ce qui est nettement plus élevé que le risque de cancer de l’estomac lié à l’ingestion d’eau à forte teneur en radon. Toutefois, lorsque l’eau contenant des niveaux élevés de radon est agitée au moment de prendre une douche, de faire la lessive ou la cuisine, le gaz peut être libéré dans l’air intérieur, ce qui peut présenter un risque pour la santé des occupants. Par conséquent, les risques pour la santé associés au radon dissous dans l’eau proviennent de l’inhalation d’air contenant du radon qui s’est échappé, et non de l’ingestion de ce dernier.
Quels que soient l’âge, le type de construction ou l’emplacement de la maison ou du bâtiment, la seule façon de déterminer avec précision les niveaux de radon à l’intérieur est de procéder à des tests après l’occupation des lieux.
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